1 septembre 2014
Nous prenons tous de moins en moins de temps pour manger. Malgré que ce soit une nécessité, prendre un repas devient un besoin plus qu’un moment opportun pour partager un moment de vie. Les enseignes de fast food pullulent aujourd’hui et ne pas s’y arrêter est compliqué tant ce mode consommation est entré dans les mœurs.
On peut même voir aujourd’hui un bon nombre d’entrepreneurs s’approprier ce modèle pour le proposer dans une version « améliorée » (comme Big Fernand par exemple) avec de meilleurs produits mais cela ne change pas la donne.
La naissance de la slow food
Face à cette problématique majeure, deux italiens ont décidé de créer un mouvement allant à contre sens, la slow food.
Au départ créé pour faire opposition à la création d’un McDonalds à Rome (en 1986), la slow food est devenue un mouvement rassembleur prônant une philosophie qui tourne autour du plaisir de manger, de la cuisine, des produits de qualité et du monde agricole. Ce que l’on appelle l’écogastronomie.
En 1989, la slow food est même devenue une association à but non lucratif dont le nombre de membres est de 100 000 aujourd’hui et ce, dans le monde entier.
Une rencontre imprégnée par la slow food
Si nous vous parlons de slow food, c’est qu’une intéressante rencontre nous a inspirée. Nous étions il y a peu en Allemagne, en ballade dans un petit village à la frontière lorsque nous nous sommes arrêtés dans un petit restaurant portant le nom d’Ambrosia.
Seulement trois tables, un menu très simple, un mini salon avec canapé… Tous les codes sont installés pour proposer une expérience différente.
Effectivement c’est la volonté d’Alessio, le propriétaire du petit établissement sans prétention. Après avoir choisi nos plats autour d’un apéritif, nous avons pu prendre un bon moment autour d’une table, avec de la bonne musique. Oui, nous avons attendu un bon moment avant d’être servi et d’avoir le droit de déguster de très goûteuses bruschettas mais nous avons pris le temps de passer un moment ensemble autour d’un bon repas.
Tel est le credo de cet établissement qui mise sur un service moins dense, plus long mais qui permet de tout préparer à la minute, favoriser la fraîcheur des plats mais aussi, de laisser du temps aux clients. Le propriétaire vous laissera même prendre du temps au salon après le repas.
Une démarche qui nous a beaucoup plu tant elle est en totale adéquation avec ce que devrait être un repas et la cuisine en générae mais qui est malheureusement très peu pratiquée et difficilement applicable à nos habitudes de vie.
En tout cas, si vous avez l’occasion de passer à Badenweiler (en Allemagne), n’hésitez surtout pas à vous rendre à l’Ambrosia et tester cet art de vivre.